Bougies d'allumage
Principe
L’étincelle d’allumage
La bougie joue un rôle essentiel dans le moteur essence. Elle est responsable de l’inflammation du mélange air/carburant. La qualité de cette inflammation a un impact direct sur la qualité de conduite et l’environnement. Cela inclut un démarrage plus facile, des accélérations plus linéaires, des performances et une efficacité du moteur ainsi qu’une réduction des émissions polluantes.
Si l’on considère que la bougie d’allumage doit enflammer le mélange air/carburant 500 à 3 500 fois par minute, il devient alors évident que la fonction d’une bougie d’allumage est primordiale d’un point de vue technique et environnementale.
![[Translate to France:] The igniting spark](/fileadmin/zuendkerze.png)
Fonctionnement du moteur essence
L’air est aspiré dans le cylindre du moteur pendant que le carburant est pulvérisé via l’injecteur ou le carburateur. Un mélange compressé s’enflamme alors grâce à l’étincelle créée par la bougie. Vous pouvez visualiser ci-contre le schéma de fonctionnement.
1. Admission: le piston descend dans le cylindre, diminuant la pression dans la chambre de combustion. L’air et le carburant sont aspirés dans celle-ci via les soupapes d’admission.
2. Processus de compression : le piston remonte dans la chambre et comprime le mélange. L’inflammation a lieu lorsque le piston s’approche du point mort haut.
3. Génération de puissance: la température des gaz brûlés dans la chambre de combustion augmente très rapidement jusqu’à 2 600°C et la pression atteint environ 120 bar. Les pistons sont violemment repoussés vers le bas et transmettent une vitesse allant jusqu’à 20 mètres/s au vilebrequin.
4.Gaz d’échappement : les gaz brûlés sont rejetés via les soupapes d’échappement lors du deuxième mouvement ascendant du piston dans le cylindre.
![[Translate to France:] Function of a petrol engine](/fileadmin/ottomotor.png)
Installation d’une bougie d’allumage
La bougie est vissée dans la culasse du moteur.
La partie supérieure de la bougie, visible depuis l’extérieur du moteur, est le connecteur électrique de la bougie.
Selon la technologie utilisée, soit le connecteur du faisceau haute tension vient se relier à celui de la bougie, soit, sur les modèles plus récents, la bobine « crayon » vient directement se connecter sur celle-ci.
La zone d'étincelage de la bougie, qui contient les électrodes, se trouve dans la chambre de combustion. Pendant le fonctionnement du moteur, un fort courant électrique est généré et un arc électrique se forme entre les électrodes. Cet arc provoque l’inflammation du mélange air/carburant.
- Olive ou borne de connexion électrique
- Soupape d’admission
- Soupape d’échappement
- Electrodes de masse et centrale
- Chambre de combustion
- Piston
![[Translate to France:] Installation point of the spark plug](/fileadmin/user_upload/einbauort-zuendkerze.png)
Phases d’allumage
Sur les systèmes plus anciens, une bobine d’allumage centrale génère la haute tension électrique nécessaire à l’inflammation du mélange air/carburant.
Un système mécanique assurait ensuite la distribution de la tension au moment optimum au bon cylindre.ltage ignition cables are required.
La tension d’allumage est transmise par une tête de distribution et un câble haute tension connecté à la bougie. Dès lors, le courant atteint l’extrémité de l’électrode centrale et lorsque la tension est suffisante, l’énergie se décharge sous la forme d’une étincelle, qui se forme entre l’électrode de masse (terre) et l’électrode centrale.
Dans les systèmes plus modernes, une bobine d’allumage dite « crayon » est souvent montée sur chaque bougie. Dans ce cas ni l’allumage mécanique, ni les faisceaux haute tension sont nécessaires.
![[Translate to France:] Ignition sequence](/fileadmin/user_upload/zuendfolge.png)
Conception
Borne de connexion
Le connecteur électrique est habituellement de type SAE, en forme « d’olive » ou d’un filetage de 4mm. Le faisceau haute tension ou la bobine d’allumage « crayon » est clipsé sur celui-ci. Cette connexion permet à la tension électrique de parcourir l’électrode centrale jusqu’à la zone d’étincelage (écartement entre l’électrode centrale et l’électrode de masse) de la bougie.

Caractéristiques techniques
Plage de température optimale
Pour fonctionner efficacement, la zone d’étincelage de la bougie doit être maintenue dans une certaine plage de température.
Le seuil minimum de la plage thermique est de 450°C, aussi appelée température d’auto-nettoyage de la zone d’étincelage. Au dessus de ce seuil, les résidus de carbone (aussi nommés «calamine ») qui s’amassent sur l’isolant de la bougie sont brûlés.
Le dépôt de carbone est une conséquence du processus de combustion, il vient se déposer sur les surfaces de la chambre de combustion. Si la température de la bougie est inférieur à 450°C, les particules de carbone conductrices de courant s’amassent sur l'isolant et créent un dépôt « la calamine ». Si la calamine rejoint le culot et l'électrode centrale le circuit électrique est alors fermé, la bougie est à la masse. L'étincelle entre les électrodes ne se fait plus.
A l'inverse, une température de la zone d’étincelage supérieure à 800°C peut surchauffer les électrodes au point qu’elles deviennent incandescentes, ce qui peut enflammer la charge avant que l’étincelle ne se produise. Ce processus peut entraîner une inflammation incontrôlée conduisant à une combustion anormale, pouvant provoquer des dommages irréversibles au moteur.

Définition de l’indice thermique
La production de chaleur varie d’un moteur à l’autre. Par exemple, une tondeuse à gazon génère moins de chaleur qu’une voiture de course et un moteur turbo est plus chaud qu’un moteur standard.
C’est pour cette raison que le choix de la bougie est très important pour donner le bon ratio d’énergie à la culasse du cylindre et assurer le maintien d’une température optimale.
L’indice thermique d’une bougie donne des informations au sujet de ses performances thermiques.
Plus l’indice thermique est élevé, plus les performances thermiques le sont également.
L’indice thermique est indiqué dans la référence de chaque bougie. (ex : BK6ES).

Absorption et dissipation thermique
La grande majorité de la chaleur générée traverse l’électrode centrale et se dissipe via le filetage et le joint d’étanchéité. Une plus petite quantité s’échappe par la partie externe de l’isolant et la partie supérieure de l’électrode centrale.
L’isolant absorbe la chaleur dans la chambre de combustion et le transporte à travers la bougie d’allumage. La partie en contact entre l’isolant et le corps métallique permet de transférer la chaleur à la culasse.
En augmentant ou en diminuant la surface de contact entre l’isolant et le corps métallique, on contrôle plus ou moins la diffusion de chaleur via la culasse.
La surface de contact est plus importante pour une bougie d’allumage ayant des performances thermiques élevées est plus restreinte pour une bougie dont les performances thermiques sont moins élevées.
Cette particularité technique permet de choisir une bougie dont l’indice thermique est le plus adapté aux contraintes de températures générées par le moteur.

Caractéristiques spécifiques
Usure
L’intervalle de remplacement d’une bougie d’allumage préconisé par les constructeurs automobile varie entre 30 000km et 120 000km.
La durée de vie d’une bougie d’allumage représente un défi car chaque fois qu'une étincelle est créée une infime quantité de matériau des électrodes est arrachée.
A cause de cette « érosion électrique » l’écartement entre les électrodes s’accroit et leur forme change, augmentant sensiblement le besoin en tension de 500 Volts par 20.000 Km parcourus.
Cet effet est neutralisé par l’utilisation de matériaux plus résistants que les alliages standards comme le Platine ou l’Iridium. L’Iridium est aujourd’hui le matériau le plus moderne et le plus résistant à l’érosion électrique.

Combustion optimale et émissions
Les moteurs modernes doivent se conformer à des normes environnementales de plus en plus strictes. Ceci représente un grand défi car les moteurs doivent sans cesse être plus performants tout en réduisant la consommation de carburant et les émissions polluantes.
Une réduction significative des émissions nocives, notamment du dioxyde de carbone, a été réalisée ces dernières années bien que les véhicules se soient alourdis.
La qualité et la fiabilité de l’inflammation du mélange air/carburant par la bougie d’allumage jouent un rôle primordial dans ce processus.

Downsizing
Les progrès techniques tendent à réduire la taille et la cylindrée de moteur tout en maintenant, voire en augmentant leur puissance. Cette tendance appellée «downsizing» permet de diminuer la consommation de carburant et le niveau d’émissions polluantes. Afin d’assurer la puissance suffisante, la plupart de ces moteurs sont munis d’un turbocompresseur et/ou d’un compresseur.
Les soupapes d’admission et d'échappement de ces moteurs ainsi que les canaux dans lesquels circule le liquide de refroidissement sont de plus en plus larges. Ce phénomène laisse moins de place disponible pour l’installation des bougies d’allumage.
Pour répondre à cette réduction de l’espace disponible, le filetage des bougies d’allumage a été réduit à12mm, au lieu des 14mm initiaux.
Plus la bougie d’allumage est compacte, plus la paroi de l’isolant est fine. C’est donc un véritable défi pour les équipementiers de concevoir un design de bougie qui assure une résistance diélectrique élevée pour faire face aux pics de tension.
- Puit de bougie plus large
- Isolant en céramique
- Soupape de diamètre réduit
- Culot hexagonal
- Filetage
- Canal de refroidissement réduit

Gaz / essence
De plus en plus de moteurs sont désormais capables d’assurer une bi-carburation : ils sont adaptés pour rouler à l’essence conventionnelle comme au GPL.
Ce changement d’énergie peut avoir une réelle incidence sur les bougies d’allumage. Si la combustion du GPL est identique à celle de l’essence, certains facteurs importants sont à prendre en compte. L’inflammation du GPL augmente la charge thermique sur la bougie, augmentant également la température dans la zone d’étincelage d’environ 80°C.
Le mélange air/gaz est plus difficile à enflammer. Le besoin en tension augmente de 5 000 Volts par rapport à l’essence. L’ensemble du système d’allumage, en particulier les bobines d’allumage, est soumis à cette augmentation du besoin en tension.

Types de bougies d’allumage
Les bougies d’allumage varient en forme, diamètre, longueur du filetage, nombre, configuration et métaux utilisés selon leur utilisation. Vous trouverez ci-dessous les différents types de bougies d’allumage existants.

Bougie d'allumage en fonctionnement
Les bougies d’allumage varient en forme, diamètre, longueur de filetage, nombre, configuration et métaux utilisés.
Vous trouverez ci-dessous les différents types de bougies d’allumage existants.

Installation
Couple de serrage
Une clé dynamométrique est nécessaire pour serrer correctement une bougie. Même les professionnels ont recours à cet instrument car il est impossible de donner une estimation précise du serrage avec une clef classique.
Pourquoi ? Le couple de serrage est calculé selon deux facteurs:
La force appliquée sur l’outil x la distance entre l’axe de serrage et la main de l’utilisateur (longueur de la clef).
La majorité des dysfonctionnements des bougies d’allumage sont liés à un mauvais couple de serrage.
Un serrage trop faible crée un risque de surchauffe et de perte de compression, les vibrations auxquelles est soumise la bougie peuvent conduire à la casse de l’isolant ou de l’électrode centrale voir à l’arrachement du filetage.
Si la bougie est trop serrée, son culot métallique peut s’arracher ou se déformer. La déformation peut limiter les dissipations thermiques et créer une surchauffe puis une fusion des électrodes allant jusqu’à endommager le moteur.

Couples de serrage
Le couple dépend du matériau de la culasse et de du diamètre de filetage de la bougie.

Vidéo de montage
Visualisez le montage correcte d’une bougie d’allumage NGK SPARK PLUG par un professionnel.
Si les étapes de montage sont respectées, l’installation de bougies d’allumage peut être réalisée simplement, rapidement et en toute sécurité.

Diagnostic
Cas de remplacement / diagnostique

